Le marché des vins BIO en France en 2018

Suite à notre intervention du 29 mars, lors de la soirée All You Need In Wine, nous accordions la parole lors de courtes interventions de nos participants sur l’intérêt du BIO dans le marché du vin en France.

A cette occasion, Olivier Naples, Président du Comité National de Agriculture Biologique mettait en lumière la situation actuelle du marché du vin BIO en France.

Que représente le marché du vin BIO en France et quel est son fonctionnement?


Quelques chiffres clés de la viticulture biologique en 2016

En 2016, 70740 ha des vignes en France sont des vignes conduites en BIO, soit 9% du vignoble national.

99% de cette surface sont consacrés aux raisin de cuve parmi 5263 exploitations viticoles sur tout le territoire français.

Ainsi, 17% du vignoble français, toutes exploitations confondues, était en conversion pour passer à une agriculture biologique.

Nous retrouvions également 1,82 million d’hectolitres de vin bio en 2016 dont 53% étaient commercialisés en France.

Quelle était la production du marché du vin BIO en France en 2016 ?

Le vignoble français a triplé ces douze dernières années;

Le palmarès départemental des vignobles en BIO

Quels étaient les différents aspects du marché du vin BIO en France en 2016 ?

Le marché des vins BIO a été multiplié par 4 en 12 ans.

Le poids des différents circuits de commercialisation

En 2016 41% des ventes de vins BIO avaient lieu sur des sites de vente directe et 23% étaient effectuées dans des magasins spécialisés BIO.

Les circuits suivants sont les cavistes pour 19% d’entre eux et la GMS (Grandes et Moyennes Surfaces) pour 17%.

Enfin, 15,6% des volumes de vins BIO vendus en France en 2016 étaient commercialisés en RHD (Restauration Hors Domicile) .

On comptait déjà en 2014 que près d’un restaurateur sur deux proposait des vins BIO à leur carte avec en moyenne 5 références à la carte.

La vente directe plus importante pour le vin que pour les autres catégories de produits BIO.

Mise en marché  des vins BIO en 2016

93% des raisins bio étaient vinifiés sur l’ensemble de la France en 2016 avec des variations relativement importantes selon les régions viticoles .

Enfin, le taux de commercialisation du vin BIO s’elevait a 93% pour l’ensemble de la France.

Parmi ces vignobles, les AOP représentaient 70% des volumes de vins bio français commercialisés en 2016 et les IGP 26%.

Quelle fut alors la consommation des vins bio pour le marché du vin BIO en 2016 ?

Les vins BIO ont représenté 12% de la consommation bio des ménages en 2016.

Principaux critères d’achat

Les consommateurs se fient d’abord à l’origine du vin à 57%, ils souhaitent également savoir si le vin est respectueux de l’environnement à 43% et se référent à la notoriété de l’AOP du vin pour 37% d’entre eux. Enfin, le prix est un facteur d’achat moins important que dans la vente de vins conventionnels, 30% des acheteurs se réfèrent au prix.

Enfin, le baromètre du CSA Agence BIO indiquait en 2015 que l’améliora des ventes de vins BIO devait passer par le prix, la localité et la disponibilité en magasin.

Les consommateurs de vins BIO

En 2016, près d’un consommateur de BIO sur six consommait du vin BIO.

Un consommateur de vin sur 3 consomme du vin BIO.

10% des consommateurs de vins bio ne consomment pas de vins conventionnels et 1% des Français ne consomment que du vin BIO.

Les jeunes de 18 à 24 ans sont particulièrement sensibles aux arguments écologiques’ proposés par le vin bio et représentent 14% des consommateurs  contre 8% de consommateurs conventionnels.

Enfin, 51% des Français souhaitaient trouver davantage de vins BIO en GMS.

Les tendances en magasins spécialisés

Le vin rosé BIO est de plus en plus demandé

Les vins naturels, sans sulfites continuent leur progression

Les BAG In Box progressent également

Développement de vins Vegan

Progression de demandes pour le vrac

Cette etude menée par le Comité National de l’Agriculture Biologique de l’INAO nous montre aujourd’hui l’importance de l’agriculture biologique dans le monde du vin et met en lumière la volonté et la nécessité des acteurs du marché, producteurs comme consommateurs à créer et agir de manière plus propre.