Du bon sens, bon sang !

Ce millésime caniculaire est un révélateur de conscience entre ceux qui ont su mettre en place des méthodes permettant au vignoble de s’adapter à ces conditions extrêmes et ceux qui ne semblent pas prendre au sérieux le message envoyé par la nature.

 

A chaque problème une solution ?


Par exemple, la mise en place de l’irrigation de la vigne dans le sud de la France, en Alsace, pour résoudre le problème de sécheresse saurait-être la solution miracle.  En clair, on cherche à apporter de l’eau à la vigne avec de l’eau qui n’existe pas ou plus…

Aussi, pour lutter contre la sécheresse il faudrait changer les cépages et tout irait mieux. N’oublions pas que les cépages s’adaptent à la fois aux climats et aux sols. Il n’est pas évident de dire que des cépages sudistes feront de meilleurs vins dans des régions devenues chaudes. Aussi, combien de temps va-t-il falloir pour changer ces cépages et constater la qualité des résultats ?

Certes il y a des choses à changer et les cépages en font partie, mais c’est avant tout de nombreuses pratiques viticoles qu’il faudrait faire évoluer (palissage, taille, enherbement, effeuillage, etc.)


Au Faiseur de Vin, nous croyons à l’adaptation, à l’harmonie, l’équilibre, appelez le comme vous voulez mais nous on appelle ça le bon sens. Cela n’est pas qu’une expression de grand père, notre objectif est de le rendre concret de la manière suivante

Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

Le couvert végétal : une méthode efficace pour permettre la circulation de l’eau

 

S’allier à la nature

Oui la vigne est une monoculture, mais bien souvent une propriété viticole ne contient pas que de la vigne. C’est en essayant de créer une synergie entre les différents espaces naturels et la vigne que nous obtenons des résultats de qualité.

Ces périodes de sécheresse que nous rencontrons permettent d’observer que ceux qui ont préservé le cycle de l’eau, respecté la biodiversité, les sols n’ont en fait pas véritablement souffert de cette sécheresse. Nous le constatons tous les jours : un vignoble respectueux de l’environnement est un vignoble plus résistant aux aléas.

 

Savoir se diversifier

Aussi, osons remettre en question la pertinence de la vigne sur certains terroirs. D’autres cultures sont parfois plus adaptées. De vraies réussites de polyculture existent avec le remplacement de la vigne par des chênes truffiers, de l’Aloé Vera, ou la mise en place de pâtures pour de l’élevage de qualité. Là encore, le bon sens doit primer dans les choix d’exploitation et de modes de culture.

Au quotidien, notre métier consiste à aider des hommes et des femmes à faire de bons vins, mais il consiste avant tout à rendre leurs exploitations pérennes et durables.

Le savoir faire des vignerons Madiran & Pacherenc du Vic Bilh

Le mieux dans tout ça ? Le vin est un formidable passeur de messages qui permet de faire rêver, innover tout cela en étant à la pointe du respect de l’environnement.

Allez voir notre charte du bon sens par exemple et parlons en :
https://www.olivierdauga.com/charte-du-bon-sens/