S'allier à la nature

Pour nous, il est évident que c’est l’utilisation des forces naturelles qui permettront de faire des vignobles durables. A vouloir tout maîtriser, et c’est bien humain, nous avons fait de la culture de la vigne un système qui tend vers la monoculture. Nous considérons que le vin est l’expression de la vigne dans un écosystème qui inclut les sols, les modes de cultures choisis, la biodiversité et l’impact de l’activité humaine.

C’est ce que nous appelons : Les Atmosphères

Des atmosphères à préserver

La biodiversité peut être partout en périphérie de la parcelle : dans les haies, les arbres, les mares, les murets, les fossés, les cours d’eau, etc. Mais aussi dans la parcelle elle-même au travers des espèces aussi bien végétales qu’animales présentes entre les ceps de vigne. Elle est notre alliée précieuse ; Apprenons à la connaître pour profiter de ses bienfaits

Il est de notre responsabilité de préserver l’ensemble des espèces et de transmettre ce patrimoine vivant aux générations futures.

Des atmosphères à développer

Parfois, la symbiose nécessaire entre les êtres vivants est bien pauvre voire inexistante. Rien n’est irrémédiable, au travail !

Encourageons l’agroforesterie (association d’arbres et de cultures sur une même parcelle agricole) et les principes de permaculture car cela présente de multiples points positifs tels que :

  • Le développement et la modification du microclimat parcellaire qui sont propices à la sélection de la population d’auxiliaires de la vigne et des sols
  • La mise en œuvre de refuges pour la faune auxiliaire au plus près des vignes
  • La modification du climat de la parcelle par l’apport d’ombrage et l’orientation des vents
  • La visite de woofers à 4 pattes (brebis, chèvres, cochons)
  • La valorisation des paysages

Boire du vin, c’est boire du sol !

Les vins sont avant tout le résultat d’une longue chaîne, allant du sol jusqu’à nos palais. C’est logique de dire que le vin vient du raisin, mais ça l’est tout autant de dire que la vigne vient du sol.

Epargnons-nous la dégustation de la terre à la cuillère, que nous laisserons bien volontiers aux lombrics ! Néanmoins, quelques principes fondamentaux nous guident

  • Développer des couverts végétaux et un enherbement maîtrisé
  • Favoriser une culture de sols qui permette un échange d’eau (stockage et drainage) et d’oxygène pour un développement exponentiel des racines et de tous les microorganismes présents dans les sols
  • Favoriser des outils « doux », dont le travail à cheval, mais encore une fois, on s’adapte aux situations
  • Utiliser des amendements naturels, parfois issus d’agropastoralisme
  • Dynamiser la vie souterraine des bactéries (microbiologie)

La vigne, liane puissante… 

mais fragile

C’est la star de nos vignobles, tout le monde la connaît ! Mais pour qu’elle puisse produire les meilleurs raisins possibles, de véritables philosophies de travail à la fois rigoureuses et humbles existent.

Là encore, différentes stratégies sont possibles (raisonnée, Bio, Biodynamie, etc.). Nous considérons que ces méthodes sont avant tout des solutions qui doivent s’adapter à des contextes. Malgré tout, le bon sens, lui, ne peut se passer d’agir sur les points suivants :

  • L’utilisation de méthodes naturelles de prévention et de traitement des maladies
  • Une meilleure adaptation des portes-greffes et des cépages
  • De bonnes techniques de taille
  • Le contrôle de la vigueur
  • Et surtout, une observation de tous les instants

Le débat du moment : la gestion du changement climatique

Il est indiscutable que les évolutions climatiques ont des impacts directs sur les vins et leur qualité. Les périodes de sécheresse sont de plus en plus récurrentes en été, qui plus est dans le Sud de la France. Au-delà de l’augmentation des degrés et de la baisse des rendements, c’est la durabilité des territoires de la vigne qui pose question.

Tout ce que l’on évoque au cours de cette charte du bon sens sont autant de leviers qui nous permettront de nous adapter au mieux lors des années à venir.

La gestion de l’eau

Toutes les actions évoquées précédemment sont autant d’éléments qui permettent de capter l’eau pour la vigne et la restituer à l’environnement.

Aussi, des mesures complémentaires existent telles que :

  • La mise en place de zones naturelles spécifiques pour limiter le ruissellement des eaux pluviales
  • Le réaménagement de parcelles subissant érosion et ruissellement
  • Le rejet d’eaux propres dans le milieu naturel par le traitement des effluents

La sagesse de nos actions

Au même titre que toute activité humaine, la viticulture présente un impact environnemental non négligeable. Loin de nous flageller ou de nier l’évidence, penchons-nous plutôt sur les moyens d’agir pour réduire les impacts et aussi les factures !

  • Electricité, eau, carburants font partie de la vie quotidienne d’une exploitation viticole : de nombreux leviers existent pour réduire leur consommation
  • La viticulture génère de nombreux déchets : certains peuvent être recyclés par une utilisation agronomique ou bien par des méthodes innovantes (upcycling) : soyons inventifs !
  • Il est de coutume de dire que le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Et cela se réfléchit dès le départ, c’est ce que l’on appelle les achats responsables. Soyons malins !